L’élection présidentielle,
l’ultime recours pour sauver l’école publique !
Une autre école est possible, en tant qu’électrices et électeurs, votons pour un programme qui rende nos conditions d’enseignement dignes de la 5ème puissance mondiale et qui permette la réussite de tous nos élèves, de tous nos enfants.
Le programme présenté par E. Macron s’annonce dans la suite logique du quinquennat écoulé.
Il s’attaque de front aux enseignant-es et accentue les logiques individualistes de destruction des statuts et de mise en concurrence. Avec cette volonté forcenée d’attaquer les services publics, ce programme n’est pas favorable à la réussite des élèves, ni à leur avenir.
Appliqué ailleurs, ce même programme a été un échec.
Aux États-Unis, il est largement décrié pour les inégalités qu’il génère.
En appliquant ce programme, l’Angleterre est devenue le pays d’Europe de l’Ouest où les enseignants font le plus d’heures pour le salaire le plus bas, et ou l’enseignement privé et payant est devenu le seul gage de réussite des élèves.
Les profs contre les profs et les parents contre les profs !
E. Macron annonce qu’il publiera les résultats aux évaluations de chaque classe « comme cela on pourra aussi comparer les méthodes pédagogiques ».
La concurrence entre les classes et entre les écoles qui va en découler se fera au détriment des élèves. Dans les pays qui ont pris cette option, l’entraînement aux évaluations est devenu la priorité au détriment des apprentissages, ce qui s’est traduit par un effondrement du niveau réel des élèves.
La pression de la réussite se fera ressentir encore plus fortement chez des élèves constamment évalués. Cette pression s’exercera aussi sur les équipes pédagogiques par le biais des interventions de parents angoissés par l’avenir de leurs enfants et celles de chefs d’établissements en quête de notoriété pour leur école, collège, lycée… Dans ces conditions, on comprend que la promesse de liberté pédagogique pour les profs du président-candidat est illusoire.
Enfin, il y a la volonté de mettre en concurrence des enseignants les uns contre les autres. Cela se fera sentir particulièrement au moment des mutations. « Je veux que les directeurs aient la possibilité de récuser des profils et participent à la décision », dit E. Macron
La casse du statut en prime !
« Pour les enseignants en place je propose un nouveau contrat. »
C’est la fin annoncée du statut de fonctionnaire pour les enseignants.
Si cela se passe comme à pôle emploi, même les enseignants déjà en poste (« les enseignants en place ») pourront opter pour le nouveau contrat dont la contrepartie pourrait être une augmentation de salaire.
Travailler plus !
« On augmente leur rémunération s’ils sont prêts à changer leur organisation. »
« On va augmenter leur rémunération mais avec de nouvelles missions », prévient le candidat. « On propose un pacte aux enseignants : on vous demande de nouvelles missions qu’on est prêt à mieux payer comme le remplacement des profs absents, le suivi individualisé des élèves, l’accompagnement sur le temps périscolaire. »
Avec le programme d’E. Macron, un trait est définitivement tiré sur la revalorisation de tous les enseignants dont, pourtant, le président et le gouvernement ont reconnu à plusieurs reprises qu’ils étaient sous-rémunérés. Pour avoir plus, il faudra assurer des missions supplémentaires. Mais sur quel temps se fera cette augmentation de charge de travail ?
Tout cela pour 100 euros ?
6 milliards pour la rémunération des enseignants, cela ne représente que 400 millions chaque année, cumulés sur 5 ans, soit 100€ de plus par mois pour le million d’enseignants. Mais comme la rémunération va être à la tête du client, certains n’auront rien, d’autres peut être plus. Le principe de la rémunération pour les enseignants « innovants » entretient un flou quant aux attendus nécessaires pour cette augmentation. C’est la porte ouverte au népotisme et cela offre un énième moyen de coercition aux chefs d’établissements.
La réforme des retraites
E. Macron veut repousser à 65 ans l’âge de départ à la retraite. Compte tenu de la durée des études, pour avoir une retraite complète, les enseignants devront partir plus tard. C’est un choix idéologique, il n’y aucune raison financière critique à vouloir imposer un recul de l’âge de départ à la retraite. Le Conseil d’Orientation des Retraites prévoit un retour à l’équilibre du régime de retraite en 2030. Et puis, de la richesse en France, il y en a. Il y en a même beaucoup pour certains. Alors, il y a d’autres solutions que de mettre en souffrance des millions de salariés ou de créer par des règles durcies des milliers de retraités appauvris.
Et surtout, à ne pas oublier, le bilan cataclysmique pour l’École du quinquennat E. Macron avec J-M Blanquer
Nous venons de subir cinq années de politique menée par la majorité gouvernementale avec des inégalités scolaires toujours plus fortes et une profession abîmée :
par le mépris montré régulièrement envers les personnels,
par une école bouleversée dans sa structure et sa gouvernance,
par des investissements à la traîne,
par des contenus scolaires abîmés avec la volonté de faire de notre métier un métier sous contrôle,
par une gestion calamiteuse de la crise sanitaire,
par une conception étriquée et excluante de la laïcité et de l’éducation morale et civique, catastrophique pour l’École.
Le bilan est sans appel, les recrutements sont difficiles, l’emploi précaire explose, le métier d’enseignant devient de moins en moins attractif, les inégalités de réussite entre les élèves se creusent et la reproduction par l’École des inégalités sociales s’approfondit.
Jean Michel Blanquer et Emmanuel Macron ont maltraité les personnels en aggravant leurs conditions de vie et de travail. Ils ont attaqué sans relâche les valeurs qui fondent le service public d’éducation.
Malgré des déclarations répétées du ministre et du président sur la faiblesse des rémunérations des enseignants, rien n’est venu. Sinon une aggravation de la « paye au mérite », avec toutes les injustices et les inégalités que cela provoque.
Et pendant ce temps-là, chaque année, le ministre actuel rendait une partie de son budget à Bercy et trouvait les moyens de commander à l’agence Mackinsey, qui ne paye pas d’impôts en France, une étude d’un demi-million d’euros.
La FSU 70 appelle à aller voter massivement au 1er tour de l’élection présidentielle le 10 avril 2022.
Pour l’avenir de l’École Publique et Républicaine
Pour la réussite de tous les élèves
Pour le maintien d’un statut qui garantit l’égalité
Pour une réelle revalorisation des professeur-es
Contre Macron et contre l’extrême droite
Faisons-nous entendre dans les urnes.
Vesoul, le 4 avril 2022
FSU 70
Fédération Syndicale Unitaire
Section de Haute-Saône
3 impasse St Vincent 70000 Vesoul
Ci-dessous vous trouverez l’appel de la FSU nationale