160 manifestants à Vesoul : « Je me bats pour mes quatre enfants »
Vingt ans qu’il travaille à Stellantis Vesoul. Vingt ans qu’il se lève pour prendre son poste à 4 h 40 lorsqu’il est du « matin ». Jeudi 29 septembre, ce père de famille vésulien a participé, comme 160 autres personnes, à la manifestation nationale à l’appel de la CGT et FSU « pour la justice sociale ».
« C’est ma seconde grève en 20 de carrière », raconte l’ouvrier. « La première, c’était en 2013 pour dénoncer la demi-heure supplémentaire travaillée payée 13 minutes. Aujourd’hui, j’ai débrayé, comme hier (mercredi 28 septembre), parce que mon salaire ne me permet plus de bien vivre. Je me bats pour mes quatre enfants », témoigne ce salarié.
« 400 € par mois »
Il est appuyé par Cédric Fischer, représentant syndical CGT PSA site de Vesoul : « On revendique une hausse de salaire de 400 € pour les salariés, groupe qui a réalisé 8 milliards de bénéfices au premier semestre 2022. Hier (N.D.L.R. : 28 septembre), 4 300 personnes étaient en grève à l’échelle du groupe, 56 à Vesoul ». Les « Peugeot », rejoints par des salariés du privé, du public, des retraités, ont déambulé depuis la place des Allées à Vesoul jusqu’à la gare.
Les oubliés du Ségur remontés
Parmi le cortège, les « oubliés » du Ségur à l’image du personnel administratif de Handy’Up. Dix-huit ont manifesté pour demander les 183 € que leurs collègues ont obtenu : « Nous étions là pendant le Covid, on nous a demandé de faire les trois vaccins mais nous n’avons pas eu de prime », témoigne une assistante administrative de Handy’up.
Plus loin, les « profs » sont dans le flou et sont remontés : « La hausse de salaire promise va-t-elle toucher tout le monde ? Faudra-t-il faire des tâches supplémentaires pour la toucher », interrogent Muriel Stievenard (FSU/SNUIPP) et Stéphane Nazareth (FSU/SNES).
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